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Vous organisez des voyages et des expéditions pour les autres - sans votre propre passion pour l'alpinisme, cela ne fonctionnerait probablement pas. D'où vient votre passion pour la montagne ?
Tout comme cela se passe au Tyrol : Je suis dans les montagnes depuis mon enfance - alpinisme, escalade, ski ou ski de randonnée. Après avoir fait la plupart de mon travail dans les Alpes, je n'ai pas pu résister. Ce qui est inhabituel pour moi, c'est peut-être que j'étais très jeune pour ces tournées extrêmes en Amérique du Sud ou au Népal. Normalement, on ne fait pas tout cela avant 30 ou 40 ans, mais je me suis vite rendu compte : "C'est mon monde".
Quel est l'intérêt de faire des expéditions aussi extrêmes et aussi dangereuses ?
De nombreuses personnes ont déjà abordé cette question et certaines d'entre elles arrivent à des réponses très différentes. Mais - et les psychologues sont également d'accord sur ce point - cela a certainement quelque chose à voir avec la dépendance. Même si je ne trouve pas le terme "sport d'adrénaline" tout à fait approprié, il s'agit aussi du danger potentiel. On se fixe des objectifs, on prend des risques et quand on est hors de danger, quand on l'a fait, c'est un bon sentiment.
Mais c'est surtout la montagne en tant qu'espace non réglementé qui fait l'attrait. Sur la montagne, vous avez le droit de risquer, de faire des choses folles et vous avez même le droit de risquer votre vie. Surtout dans les jeunes années sauvages - que presque tous les alpinistes traversent - on risque beaucoup. Si vous leur survivez, vous êtes reconnaissant et aussi plus calme.
A-t-elle déjà été proche de vous ?
Oui, encore et encore. Avec le recul, on se souvient de ces situations et on est reconnaissant d'y avoir survécu.
Est-on conscient de ce danger immédiat dans cette situation ? Est-il possible de faire disparaître la peur ?
Oui, vous êtes conscient du danger, mais vous l'acceptez comme faisant partie de ce sport. Vous savez à l'avance dans quoi vous vous engagez et ce que vous risquez. Mais plus vous vieillissez, plus vous le traitez avec prudence. Pour moi, les enfants ont été la raison décisive de laisser les visites risquées pour l'instant. L'expérience de la perte de compagnons de montagne change également l'approche. On ne s'arrête pas, mais on devient plus équilibré.
Comment l'idée commerciale et la fondation des Aventures Furtenbach ont-elles finalement vu le jour ?
J'ai commencé à organiser mes propres expéditions il y a environ 20 ans. J'ai donc lentement évolué vers le sujet. Au cours de mes propres visites, j'ai également pu observer des expéditions commerciales et j'ai remarqué à maintes reprises à quel point leurs concepts étaient dépassés et quel potentiel d'amélioration il y aurait dans cette industrie assez traditionnelle et poussiéreuse.
Quel est le concept des Aventures de Furtenbach ?
Même si, bien sûr, toutes les décisions sont prises en dernier ressort par le guide de montagne, nous nous considérons avant tout comme un prestataire de services. Nous voulons que les souhaits du client se réalisent autant que possible. Nous ne portons pas non plus de jugement moral sur la valeur alpine de certaines approches ou circuits. Nous sélectionnons les participants de manière à ce qu'ils puissent en principe gérer l'expédition.
Quels sont les critères utilisés pour sélectionner les participants ?
Nous recevons un CV d'alpiniste de chaque partie intéressée et nous nous entretenons avec les candidats. Si nous ne sommes pas sûrs, nous pouvons aussi faire des visites d'essai pour nous faire une meilleure idée.
Bien entendu, la sécurité est également un facteur important dans le processus de sélection - notre objectif le plus important est de faire en sorte que les participants se rendent au sommet et en reviennent en toute sécurité.
La première expédition "Everest Flash" aura lieu en mai 2018 : En seulement 4 semaines - au lieu des 8 semaines habituelles - les participants devraient atteindre le sommet du Mont Everest et revenir. Comment la tournée peut-elle se faire aussi rapidement ? Quelle est l'idée derrière tout cela ?
L'idée d'un Flash Tour s'est développée depuis longtemps. J'ai participé à une étude médicale sur la pré-acclimatation à l'université d'Innsbruck il y a 20 ans. A cette époque, ils travaillaient avec une chambre d'hypoxie dans laquelle l'altitude était simulée. Lors de mes expéditions, j'ai rapidement remarqué que cette forme de pré-acclimatation fonctionnait très bien et j'ai immédiatement su que c'était là que se trouvait l'avenir de l'alpinisme de haute altitude.
Sur le marché très concurrentiel de l'Everest, je cherchais en fin de compte quelque chose qui me distinguerait des autres. Le développement du Flash Tour était une lacune du marché. D'autant plus que nos offres s'adressent à un segment de clientèle où le temps peut être un facteur limitant. Beaucoup de gens ne peuvent pas facilement planifier 8 à 9 semaines pour une expédition. Entre-temps, il existe également de très bons systèmes d'hypoxie relativement bon marché pour l'usage domestique. Les participants dorment dans les tentes d'hypoxie avant la visite - sous la direction de professionnels - et sont donc déjà pré-acclimatisés à l'arrivée, ce qui permet de réduire le temps de l'ascension.